Stupeur au firmament !<\/p>\n
Je prends connaissance des derni\u00e8res frasques des esprits sup\u00e9rieurs de la haute finance. Stocks-Options; bonus; indemnit\u00e9s. Un cocktail d\u2019outrance & d\u2019avidit\u00e9 qui laisse une m\u00e9chante impression de d\u00e9go\u00fbt.
\nVous en reprendrez bien une louche ? Mais avec plaisir cher ami ! L\u2019extr\u00eame gauche peut faire la r\u00e9v\u00e9rence \u00e0 ces messieurs. Ce n\u2019est pas un boulevard haussmannien que voil\u00e0 perc\u00e9 mais une autoroute \u00e9lectorale.Le tout sans p\u00e9age.<\/p>\n
Comment le comportement d\u2019une minorit\u00e9 de \u201cpatrons\u201d sans aucun scrupule peut ternir en un clin d\u2019\u0153il l\u2019image g\u00e9n\u00e9rale du \u201cpatron\u201d qui n\u2019est d\u00e9j\u00e0 pas toujours bien per\u00e7ue en situation de croissance. Par temps calme il est souvent difficile de distinguer le patron-entrepreneur (les cr\u00e9ateurs de Free & Meetic par exemple ou encore un Claude B\u00e9b\u00e9ar) du patron-gestionnaire (en gros, dont l\u2019objectif principal et quasi-unique est de faire respecter le taux de rentabilit\u00e9 d\u00e9fini par les actionnaires).
\nEn r\u00e9sum\u00e9 dans le jargon des pubards : la communication \u201ccorporate\u201d est \u00e0 revoir d\u2019urgence.
\nUn cas simple : une certaine banque aurait pu faire l\u2019effort d\u2019attribuer des stocks \u00e0 un tr\u00e8s grand nombre de salari\u00e9s au lieu de concentrer la manne sur quelques milliers de cadres. Ajoutons \u00e0 cela une campagne de communication bien orchestr\u00e9e (pourquoi se priver de faire savoir que, pour une fois, le haut management fait un effort pour motiver 95 % du corps de l\u2019entreprise ?). Effet garanti dans les m\u00e9dias, effet positif pour une fois.<\/p>\n
Soudain jaillit en m\u00e9moire une sc\u00e8ne d\u2019anthologie o\u00f9 un Piccoli, seigneur des investisseurs, sermonne une assembl\u00e9e de banquiers, align\u00e9s en rangs d\u2019oignons, p\u00e2les & d\u00e9confits.
\nLes goinfres ont d\u00e9sob\u00e9i aux ordres et n\u2019ont su s\u2019emp\u00eacher de continuer \u00e0 sp\u00e9culer au del\u00e0 de la valeur limite donn\u00e9e par Gr\u00e9zillo-Piccoli \u2026 Et les cours se sont alors \u00e9croul\u00e9s !
\n\u201cAhhh le pt\u2019it sou, le pt\u2019it sou\u201d hurle Piccoli ! Il conclut par un sublime \u201cNuls, Nullit\u00e9s, Nullissimes\u201d !
\nVite ! Un Daumier pour les banquiers. Ils ne sont bien entendu pas tous \u00e0 bl\u00e2mer. Comme souvent une minorit\u00e9 (large ?) ruine l\u2019image de la totalit\u00e9 de la profession. Des r\u00e9flexions sur l\u2019avidit\u00e9, la morale, les limites surgissent alors. Les mesures techniques du G20 seront, nous l\u2019esp\u00e9rons tous, utiles. A nous de prendre les mesures de responsabilit\u00e9 individuelle qui nous incombent et qui pourront changer les mentalit\u00e9s.<\/p>\n